Isadora Duncan
Isadora Duncan
Isadora Duncan, photo de Paul Berger (Paris), vers 1900.
Duncan, Isadora (1877-1927), danseuse américaine d'origine irlandaise qui prôna un style naturel et anti-académique.
Née à San Francisco, Isadora Duncan reçut une formation de danse classique et débuta sa carrière à Chicago en 1899.
Elle créa plusieurs écoles : près de Berlin, en 1904, à Paris en 1914 et à Moscou en 1921.
Après plusieurs années marquées par la pauvreté, Isadora Duncan fit un spectaculaire retour sur scène à Paris.
Se référant à la danse grecque antique, Isadora Duncan se produisait généralement dans une tunique diaphane, bras et jambes nus, ses longs cheveux dénoués, sur des musiques qui n'avaient pas toujours été écrites pour la danse (Chopin, Schubert, etc.).
Biographie
Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment, où la conduisait son idéal révolutionnaire, elle y épousa en 1922 un de ses plus grands auteurs, le poète Sergueï Essenine, dans une union qui ne dura que peu de temps.
Jules Grandjouan, dessinateur et révolutionnaire connu pour ses dessins dans L'Assiette au Beurre, fut son amant et fit des dessins de sa danse.
Elle subit de nombreux malheurs. Ses deux enfants meurent en 1913, noyés a l'intérieur d'une voiture tombée dans la Seine, tandis que Sergueï Essenine la quitte et finalement se suicide en 1925.
Isadora Duncan meurt en 1927, étranglée par le voile qu'elle portait et qui fut entraîné par une roue de sa propre automobile. Elle repose au cimetière parisien du Père Lachaise.
Théorie
Isadora Duncan est l'une des premières à réagir par rapport au corps contraint par le tutu ou par les pointes. Elle danse nus pieds, voire radicalement nue, et à l'extérieur. Elle est également l'une des premières à s'affranchir de la musique et à trouver sa propre musicalité interne.
En réalité, beaucoup d'autres danseurs cherchent et trouvent de nouveaux langages avec l'aide de théoriciens de la danse et de la musique. Les codes de la danse classique sont décortiqués et ce ne sont pas de nouveaux codes qui renaissent mais bien plutôt un style, un langage propre à chaque chorégraphe. Recherche, remise en cause des codes et des conventions sont à l'origine de ce renouveau dans la danse.